vendredi 27 avril 2018

Jean Portante au Kulturschapp de Walferdange.


Jean Portante au Kulturschapp de Walferdange.
Jean Portante at the Kulturshapp in Walferdange.

Ici, je rapporte les mots de Jean Portante, lors de sa soirée pour présenter son nouveau recueil de poèmes, La Tristesse Cosmique, aux éditions PHI, ISBN 978-99959-37-41-6.  Ce texte risque de connaître des modifications.
Here I am just reporting  what Jean Portante said while presenting his latest book of poems Cosmic sadness (my translation) published by PHI, ISBN 978-99959-37-41-6 .  What I am writing here may be subject to changes.
Il a écrit ce recueil après 30 ans d’une écriture qui avait pour objectif de lui donner une langue d’écriture.  Chaque écrivain doit se forger sa langue d’écriture.  C’est ce que poésie veut dire en grec.
He wrote this book of poems after 30 years of a way of writing that aimed at giving him a language of writing.  Every writer has his own way of writing.  This is what poetry means in Greek.
Sa langue baleine en deux mots : il y a une langue dans la langue.  Il a dû s’éloigner de lui-même ici.
His whale language in two words: there is a language in the language.  He had to move away from himself.
De la poésie, il dit que c’est comme s’il écrivait un roman, pas un poème qui serait là tout seul et qu’on peut utiliser dans n’importe quelle situation.  Un poème qui est vraiment un poème est un début d’une histoire.
He says that poetry is like writing a novel, not a poem on its own and that we could use in any situation.  A poem that is really a poem and that starts a story.
Ici, son recueil est en cinq parties.
Here, his book of poems is divided into 5 parts.
-La première partie, c’est  le vent et la rose.
-The first part is the wind and the rose.
C’est une réorientation de l’écriture.  La rose des vents, c’est la boussole pour s’orienter (les mots voyageurs).
It is a reorientation of the writing process.  The wind rose is the compass that gives us directions.
-la deuxième partie, c’est l’oiseau migrateur.  Lui-même est issu de la migration.  Une saison, puis débarqué.  Il est revenu en train.  Grâce à son obstination, il est devenu luxembourgeois.
The second part is the migratory bird.  Himself was a migrant.  One season there then gone.  He came back by train.  Thanks to his stubbornness, he became a Luxemburger.
La troisième partie, ainsi que la cinquième partie sont issus de son journal intime de juillet 2016.
The third part and the fith part are from his diary dated from July 2016.
Conception.  Le titre est philosophique.  C’est le prénom de sa mère.  Il l’a dédié à sa mère quand elle est décédée.  Elle ne pouvait plus parler.  Il mettait des mots sur ses lèvres.  Cela a duré 110 jours.  Roland Barthes, dans le livre du deuil sur sa mère, publié après sa mort à lui, retourne la situation.  Au début sa mère lui donne à manger.  Après, c’est lui.  Et ici on a un écho à cette conception et ce personnage qu’il tutoie.
Conception.  The title is philosophical.  It was his mother’s name.  He dedicated it to her when she passed away.  She couldn’t speak any more.  He put words on her lips.  It lasted 110 days.  Roland Barthes in the book to do with the bereavement of his mother published after his own death, turns the situation.  First his mother feeds him.  Then he feeds her.  Here, there is an echo to this conception.
Dans le journal intime d’un semeur d’étoiles, Baudelaire et Mallarmé sont cités.  La pelle et les râteaux.  Plus tous les noms de l’espace.  L’avant-dernière partie parle de sa bibliothèque chez lui.  Tous les livres de ses poètes préférés.  Il y en a une vingtaine.  Il leur a volé un mot pour donner sa lecture personnelle de ces auteurs-là.  Les mots piqués ont tous le mot étoile.  N’importe quel poète, quelque part, il parle des étoiles.  Liliane Wouters : Étoiles presque mortes.  Il a cité Paul Valery qui a dit que la poésie, c’est l’hésitation entre le son et le sens.
In the diary of a sower of stars, Baudelaire and Mallarmé are quoted.  The shovel and the rake.  Plus names from Space.  The one before last part is about his home library,  All the books about his favorite poets.  There are more or less twenty of them.  He stole a word from them to give his persolan interpretation of those authors.  Words stolen with the word star in them.  Whatever poet somewhere speaks about stars.  Liliane Wouters: Nearly dead stars.
He quoted Paul Valery who said that poetry is hesitation between a meaning and a sound.

Pour expliquer son inspiration, Jean Portante a dit que sous la douche par exemple, un mot l’accroche.  Il le note et ce mot-là va appeler les autres mots.  Les mots appellent les autres.  Il lit le journal, un mot sort et à partir de ça, il utilise les outils du moment.  Des fois, il y a rien.  Il s’assied, enlève le premier vers pour voir ce que ça donne.  Petit à petit va naître un noyau.  Il n’a jamais eu l’angoisse de la page blanche.  Plutôt de la page noire.  Le début et le thème central sont ceux de la dernière page du livre précédent.  Le moteur est quelque chose d’inexplicable.  L’inspiration vient de la transpiration.
To explain where Jean Portante gets his inspiration from, he says that for example when he is having a shower for example, suddenly, a word strikes to him.  He writes it down and this word will bring out other words.  Words bring out other words.  When he reads a newspaper, a word comes out and from there, he uses the tools of the moment.  Sometimes, there is nothing.  He sits down, gets rid of the first verse to see what becomes of it.  Slowly, the core of the poem builds up.  He never had the anxiety of the blank page.  More of the dark page.  The beginning and the central topic are that of the last page of the previous book.  The driving force is something you can’t explain.  Inspiration comes from sweating.
C’était une soirée très agréable au Kulturschapp de Walferdange.
It was a lovely evening at the Kulturschapp in Walferdange.

Nadine Kay

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