Jean
Portante au Kulturschapp de Walferdange.
Jean Portante at the Kulturshapp in
Walferdange.
Ici, je
rapporte les mots de Jean Portante, lors de sa soirée pour présenter son
nouveau recueil de poèmes, La Tristesse
Cosmique, aux éditions PHI, ISBN 978-99959-37-41-6. Ce texte risque de connaître des
modifications.
Here I am just reporting what Jean Portante said while presenting his
latest book of poems Cosmic sadness (my translation) published by PHI, ISBN
978-99959-37-41-6 . What I am writing
here may be subject to changes.
Il a écrit
ce recueil après 30 ans d’une écriture qui avait pour objectif de lui donner
une langue d’écriture. Chaque écrivain
doit se forger sa langue d’écriture.
C’est ce que poésie veut dire en grec.
He wrote this book of poems after 30 years
of a way of writing that aimed at giving him a language of writing. Every writer has his own way of writing. This is what poetry means in Greek.
Sa langue
baleine en deux mots : il y a une langue dans la langue. Il a dû s’éloigner de lui-même ici.
His whale language in two words: there is a
language in the language. He had to move
away from himself.
De la
poésie, il dit que c’est comme s’il écrivait un roman, pas un poème qui serait
là tout seul et qu’on peut utiliser dans n’importe quelle situation. Un poème qui est vraiment un poème est un
début d’une histoire.
He says that poetry is like writing a novel,
not a poem on its own and that we could use in any situation. A poem that is really a poem and that starts a
story.
Ici, son
recueil est en cinq parties.
Here, his book of poems is divided into 5
parts.
-La première
partie, c’est le vent et la rose.
-The first part is the wind and the rose.
C’est une
réorientation de l’écriture. La rose des
vents, c’est la boussole pour s’orienter (les mots voyageurs).
It is a reorientation of the writing process.
The wind rose is the compass that gives
us directions.
-la deuxième
partie, c’est l’oiseau migrateur.
Lui-même est issu de la migration.
Une saison, puis débarqué. Il est
revenu en train. Grâce à son
obstination, il est devenu luxembourgeois.
The second part is the migratory bird. Himself was a migrant. One season there then gone. He came back by train. Thanks to his stubbornness, he became a Luxemburger.
La troisième
partie, ainsi que la cinquième partie sont issus de son journal intime de
juillet 2016.
The third part and the fith part are from
his diary dated from July 2016.
Conception. Le titre est philosophique. C’est le prénom de sa mère. Il l’a dédié à sa mère quand elle est
décédée. Elle ne pouvait plus
parler. Il mettait des mots sur ses
lèvres. Cela a duré 110 jours. Roland Barthes, dans le livre du deuil sur sa
mère, publié après sa mort à lui, retourne la situation. Au début sa mère lui donne à manger. Après, c’est lui. Et ici on a un écho à cette conception et ce
personnage qu’il tutoie.
Conception. The title is
philosophical. It was his mother’s
name. He dedicated it to her when she
passed away. She couldn’t speak any
more. He put words on her lips. It lasted 110 days. Roland Barthes in
the book to do with the bereavement of his mother published after his own
death, turns the situation. First his
mother feeds him. Then he feeds
her. Here, there is an echo to this
conception.
Dans le journal intime d’un semeur d’étoiles,
Baudelaire et Mallarmé sont cités. La pelle et les râteaux. Plus tous les noms de l’espace. L’avant-dernière partie parle de sa
bibliothèque chez lui. Tous les livres
de ses poètes préférés. Il y en a une
vingtaine. Il leur a volé un mot pour
donner sa lecture personnelle de ces auteurs-là. Les mots piqués ont tous le mot étoile. N’importe quel poète, quelque part, il parle
des étoiles. Liliane Wouters : Étoiles
presque mortes. Il a cité Paul Valery
qui a dit que la poésie, c’est l’hésitation entre le son et le sens.
In the diary of a sower of stars, Baudelaire
and Mallarmé are quoted. The shovel and the
rake. Plus
names from Space. The one before last
part is about his home library, All the
books about his favorite poets. There
are more or less twenty of them. He
stole a word from them to give his persolan interpretation of those
authors. Words stolen with the word star
in them. Whatever poet somewhere speaks
about stars. Liliane Wouters: Nearly
dead stars.
He quoted Paul Valery who said that poetry
is hesitation between a meaning and a sound.
Pour expliquer son inspiration, Jean Portante a dit que sous la douche par exemple, un mot
l’accroche. Il le note et ce mot-là va
appeler les autres mots. Les mots
appellent les autres. Il lit le journal,
un mot sort et à partir de ça, il utilise les outils du moment. Des fois, il y a rien. Il s’assied, enlève le premier vers pour voir
ce que ça donne. Petit à petit va naître
un noyau. Il n’a jamais eu l’angoisse de
la page blanche. Plutôt de la page
noire. Le début et le thème central sont
ceux de la dernière page du livre précédent.
Le moteur est quelque chose d’inexplicable. L’inspiration vient de la transpiration.
To explain where Jean Portante gets his
inspiration from, he says that for example when he is having a shower for
example, suddenly, a word strikes to him.
He writes it down and this word will bring out other words. Words bring out other words. When he reads a newspaper, a word comes out
and from there, he uses the tools of the moment. Sometimes, there is nothing. He sits down, gets rid of the first verse to
see what becomes of it. Slowly, the core
of the poem builds up. He never had the
anxiety of the blank page. More of the
dark page. The beginning and the central
topic are that of the last page of the previous book. The driving force is something you can’t
explain. Inspiration comes from
sweating.
C’était une soirée très agréable au Kulturschapp de
Walferdange.
It was a lovely evening at the Kulturschapp
in Walferdange.
Nadine Kay
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